Hilde Brandt (validé)

Nom : Brandt

Prénom : Hilde

Age : 20 ans

Sexe : Féminin

Situation : Célibataire

Lieu : Malgloire, bourg de Sylveterre

Profession : Bûcheronne

Possessions : Une épée à deux mains, du matériel de bûcheron, quelques vêtements, une armure de cuir et d'acier, une petite maison forestière

Attributions de départ :
ATT : 20 + 20 = 40
DEF : 20 + 20 = 40
DEX : 20 + 15 = 35
CON : 20 + 25 = 45
FOR : 20 + 25 = 45
PSY : 20 + 15 = 35
TIR : 20 + 0 = 20
CHAR : 20 + 20 = 40

La première fois que je l'ai vue, j'étais là, "Wouaouh, quelle bête !" Bon, faut dire qu'elle était là, dans les bois, manches courtes, avec sa grande hache à frapper le tronc d'un marronnier... J'étais derrière elle et j'la voyais faire. Honnêtement, au début j'ai cru qu'c'était un mec. Ça frappait TRÈS fort !. Pis bon un gars passait par là et m'a fait "arrête de la mater, elle est pas pour toi !" J'ai dit "Quoi ? c'est une donzelle ?!" Et là en fait j'ai bien vu qu'ce pantalon faisait des courbes pas très masculine, y avait des cuisses musclées et galbées, et des fesses un peu trop rondes pour être celle d'un mec. En tout cas, c'est là qu'j'ai vu qu'elle devait être un peu plus grande que moi, et pourtant j'fais 1m70, j'suis pas un nain ! Et au niveau du poids, elle devait bien faire dix ou quinze kg de plus que moi... donc, d'après mes calculs elle doit pas faire loin de 85kg !

La deuxième fois que je l'ai vue, j'étais là, "Wouaouh, elle est pas mal en plus !" Bon, faut dire que j'avais déjà un peu bu... non mais même sans ça, elle était à la taverne du Cheval Roux, à une table, un peu plus loin, face à un type trop bien sapé, et moi j'la r'gardais. Elle a un beau visage, faut avouer. Un peu rond, avec des yeux bleus clairs, des cheveux plutôt épais et d'un roux presque rouge, rare ! Et puis, bon, même si elle avait pas de décolleté, on voyait bien qu'y en avait sous la ch'mise, si vous voyez c'que j'veux dire ! Mais c'que j'ai trouvé l'plus beau en fait c'est ses lèvres. Elles ont une forme bien dessinée et une jolie couleur rouge bien pétant, voyez ? Non vraiment, si j'étais un peu plus baraqué, j'aurais bien tenté ma chance... mais bon, ça la foutrait mal de s'faire taper par sa femme, hein ?

La troisième fois que j'l'ai vu, c'était dans la maison du patron. Elle discutait avec lui. Elle avait une voix un peu... comment dire ? Éraillée, voilée. Pas mal du tout... même si j'préfère les voix toutes douces des chanteuses des belles tavernes, m'enfin on peut pas tout avoir. J'lui ai parlé un peu, genre désintéressé... mais, franchement, ses yeux - c'est là qu'j'ai vu qu'ils étaient bleus - j'me noyais d'dans ! Bref j'ai rien suivi de c'qu'elle me disait et elle m'a pris pour un con. Maintenant, quand j'coupe du bois avec elle, j'me la joue profil bas... et si e'm'parle, j'essaye de r'garder ailleurs qu'ses yeux pour pas répondre à côté.

Ayant vécu une enfance et une adolescence sans histoire, la jeune femme ne connait pas de névrose. Elle est plutôt souriante et avenante, aime aller vers les gens. Elle n'est pas une grand fêtarde - et son métier ne le lui permettrait pas ! - mais elle est plutôt sage et travailleuse. N'ayant jamais connu le grand amour, elle pourrait facilement s'enflammer pour quelqu'un qui lui plairait ou qui saurait s'y prendre avec elle.

A la guerre contre un bourg voisin, elle a fait preuve d'un grand courage. Armée de sa hache, elle n'a pas hésité à aller au front, à se battre, à jouer sa vie contre celles de ses adversaires, guidée par un sentiment supérieur de devoir à accomplir.

Hilde est un peu rêveuse parfois. Elle aime contempler la beauté de la nature qui l'entoure, la beauté des Hommes aussi, elle décèle d'ailleurs de la beauté en toute chose. Un table, une feuille d'arbre ou même un caillou peut l'émouvoir !
La bûcheronne de Sandragon n'aime pas certains traits de caractères humains comme le mensonge et l'hypocrisie. Elle pense qu'il est possible de tout dire, de tout expliquer, même les choses qui peuvent faire de la peine ne doivent impliquer un mensonge ou être cachées. Elle vous donnerait l'exemple de ces hommes qui disent vous aimer alors qu'ils ne pensent qu'à vous détrousser... Pourquoi ne pas simplement avouer son désir à la personne qui en est l'objet ? Quel mal y aurait-il à cela ?

Si Hilde rêve parfois de dragons - rêves où elle chevauche un grand destrier, armée d'un arc et de flèches acérées, rêves où elle chasse ces grands et majestueux monstres volants - , elle croit vraiment que les dragons ont existé ! Elle y croit dur comme fer pour la simple et bonne raison que dans sa famille, un homme - cela devait être son arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père - a tué un dragon. Et il ne peut s'agir d'un mensonge car chez les Brandt, comme vous l'aurez compris, le mensonge n'a pas sa place. Cette vérité, donc, se transmet de génération en génération, et force l'admiration bien au delà du cercle familial. La seule chose dont Hilde n'est pas sûre c'est : est-ce qu'il y a encore des dragons en vie ? et, si oui, quand est-ce qu'elle en verra un ?!

Troisième d'une famille de dix enfants, deux grands frères et une ribambelle de petits frères et petites sœurs, Hilde reçut de sa mère tout l'amour dont un enfant à besoin. Son père, bûcheron et forcément moins présent, apportait quant à lui, la sécurité et l'argent nécessaire pour nourrir les siens.

Enfant, elle s'amusait avec les "grands" plutôt que de pouponner ses petits frères et ses petites sœurs. Elle aimait jouer dans les bois, au loup, construire des cabanes, puis, un peu plus grande, jouer à la guerre, principale occupation des adolescents de son entourage.
Elle aimait également aider sa mère dans les différentes tâches que l'entretient de sa basse cour exigeait.

Adolescente, elle se mut peu à peu en femme, physiquement comme mentalement. Attirée par l'intriguant mystère de l'amour, elle se lia à quelques garçons, plus ou moins sérieusement, plus ou moins longtemps et finit par s'attacher à un dénommé Sven qui, lui, finit par l'abandonner pour une autre - triste banalité - par un jour d'hiver glacial. Hilde avait alors 17 ans et resta longtemps ainsi, seule, noyant dans le travail son chagrin légitime. Ses parents ne virent pas d'un bon œil cet isolement qui semblait perdurer et tentèrent de la marier quelques fois mais elle se refusa, évidemment, à tous ses prétendants.

Ce n'est que vers vingt ans que la jolie rousse se décida à se remettre en quête d'un époux. Elle avait déjà bien trop tardé, bien trop rejeté d'hommes pour se permettre d'en éconduire d'avantage. Elle profita d'un appel aux volontaires de son seigneur pour s'engager dans l'armée levée pour combattre Beauchamp. Elle était certaine d'y trouver parmi tous les combattants de son camp, un bel étalon capable de l'aimer comme elle en rêvait. Elle coupa ses cheveux, se travestit en homme et alla rejoindre les rangs de l'armée de Malgloire.

La guerre ne fut pas aussi heureuse qu'elle le crut. Les hommes étaient sans pitié les uns pour les autres et sa condition de femme ne lui fut d'aucun secours lorsqu'il s'eut agit d'éviter les épées tranchantes de ses adversaires. La bûcheronne eut tant de mal à utiliser sa hache comme arme de guerre qu'elle vola une grande épée sur un cadavre adverse. Et quand elle sut enfin se défendre... elle ne parvint pas à attaquer ! Elle n'était pas en mesure de donner la mort, sa main s'y refusait. Il fallut un coup du sort : un mauvais coup reçu, fort peu chevaleresque, dans le dos, pour qu'elle se retourne, par réflexe, et d'un revers de d'épée et tranche la tête de son vil adversaire. La belle combattante signa son plus beau fait de gloire... mais également son dernier. Elle venait de comprendre que la guerre n'était pas faite pour elle. Elle voulait bien frapper fort... mais pas sur des humains. La nuit suivante, elle fit part à son camarade de chambrée, Cédric, de son renoncement. Elle en profita pour lui dire et lui montrer qui elle était vraiment. Comme il ne la croyait pas et qu'elle avait envie de lui, elle se dénuda. Il fut bien obligé de l'admettre, elle était femme et il l'aima cette nuit. Il tenta de la faire changer d'avis car elle risquait la mort pour trahison si elle quittait ainsi le champs de bataille... Mais la rousse avait évidemment prit un nom d'emprunt et personne ne la reconnaitrait, en robe. Ils parlèrent encore une bonne partie de la nuit, des bons moments ensemble et de comment ils se retrouveraient, une fois la guerre finie, et au petit matin, Hilde partit.

Partagée entre le bonheur de retrouver ses bois, sa sécurité et sa famille... et la tristesse de s'éloigner de son tendre Cédric, elle retourna sous les grands arbres de sa forêt chérie.

Deux semaines plus tard, la guerre terminée, une grande fête fut organisée dans son village et Hilde y attendait comme ils se l'étaient promis, son cher Cédric. Mais il ne vint pas. Il ne reviendrait jamais... car il était... mort, lui apprit-on ce soir là. La vie de la "petite" sembla alors s'effondrer autour d'elle et de ses genoux vacillants.

Et il fallut de longs mois de pleurs et d'oubli, d'aides et de frappes acharnées contre les troncs des grands sapins de Sylval pour que la pauvre Hilde commence à se remettre de cette terrible perte.

Aujourd'hui, Hilde est toujours bûcheronne, elle vit dans une petite maison forestière à 500m du bourg de Sylveterre. Elle y est bien, dans sa chaumière comme dans ce bourg, indubitablement. Mais son petit cœur a toujours cette blessure profonde, ce point qui la déchire parfois, quand quelque chose lui rappelle les rares moments de bonheur que les Dieux lui avaient offerts pendant cette guerre aujourd'hui terminée. Alors que ses cheveux repoussent lentement, elle ressent un grand vide en elle.

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